- Publié le : 05/11/2024
Le 17 octobre dernier avait lieu la 1ère édition de la REF du Medef de l'Ain, une déclinaison sur notre territoire de la Rencontre des Entrepreneurs de France anciennement université d'été qui se déroule chaque année à Paris.
Cet évènement a rassemblé près de 200 personnes, chefs d'entreprise, élus locaux ou partenaires, sur une demi-journée marquée par des conférences et des intervenants captivants et entrecoupée de pauses gourmandes pour permettre d'échanger et poursuivre les réflexions, le tout dans le bel amphitorim de Bourg-en-Bresse sur le site du carré Amiot récemment restauré alliant modernité et patrimoine historique.
C'est d'ailleurs Jean-François DEBAT, maire de Bourg-en-Bresse qui est venu saluer le public avec son message d'accueil à l'ouverture de la REF.
Le président du Medef de l'Ain, Stéphane Rostaing a ensuite officiellement lancé l'événement.
Nous avons eu le plaisir d'écouter le message vidéo d'Olga Givernet nouvellement ministre déléguée en charge de l'énergie et députée de l'Ain jusqu'au 21 octobre dernier. Notre ministre s'est dit attentive aux initiatives des entreprises qui visent à intégrer la transition écologique dans leurs projets et rappelle les dispositifs portés par les opérateurs comme BPI France, l'ADEME ou la CCI à disposition des entreprises, comme outils de diagnostic, accompagnement à la transition, subventions et prêts.
Regrettant de ne pas être présent physiquement à cette REF car très attaché à notre territoire, Patrick Martin, président du Medef France, nous a confié dans son message vidéo que notre pays avait besoin de son Medef et de ses entrepreneurs car face à la conjoncture qui se dégrade, nos décideurs politiques doivent intégrer cette conjoncture dans leurs analyses et leurs décisions.
Lors de la 1ère intervention, Cyril D., ancien membre du RAID, nous a dressé un parallèle entre ce qui fonctionne dans les unités dites "d'élite" et les dirigeants d'entreprise, ce qui peut animer un collectif, rendre attirant le recrutement et doper la performance de l'entreprise.
Le président de la CCI a ensuite présenté le rôle de la chambre dans l'aménagement du territoire, les projets d'infrastructures à court, moyen ou long terme tout en rappelant les enjeux de décarbonation, d'attractivité du territoire et du zéro artificialisation nette.
Vincent Jay a tenu sa promesse en apportant ses deux médailles remportées aux jeux olympiques en 2010 dans la discipline de biathlon. Il a été nommé Directeur de Projet des JO d'hiver 2030. Sur trois pays en liste, c'est la France qui a été retenue pour organiser les jeux olympiques et paralympiques d'hiver grâce notamment à ses infrastructures. Les marchés publics seront à prendre rapidement pour les entreprises locales, les appels d'offre seront regroupés sur une plateforme.
En intermède, Hugo Danancher, président des Viandes des Pays de l'Ain nous a présenté son association forte de quelques 60 éleveurs qui oeuvrent pour produire une viande de qualité issue de pratiques agricoles raisonnées.
Appréhender au mieux l'environnement économique pour anticiper les évolutions dans des domaines clés et pouvoir se développer ainsi plus rapidement, le tout sans négliger la protection de toutes les données de l'entreprise, c'est ainsi que Laurent Delhalle du Cabinet IMPLID a développé le sujet sur la stratégie de l'intelligence économique.
Roule ma poule ! C'est le nom du programme de communication autour de la préservation des races de poules anciennes, activité développée au Centre de sélection de Béchanne dans l'Ain et présentée par son directeur Edouard Jannot "Nous sommes pratiquement les seuls dans le monde à faire ça !" L'objectif de ce programme est de sensibiliser le grand public autour de cet enjeu et de mobiliser des fonds privés, dons défiscalisables et mécénat.
Enfin, la très attendue Anne Lauvergeon, ancienne présidente du directoire d'Areva, s'est exprimée longuement sur les décisions politiques successives qui ont conduit la France à être très en retard en matière de production d'énergie (fermetures des centrales de Superphénix et Fessenheim, pas de développement de l'énergie pendant de nombreuses années) alors qu'EDF n'utilise que 65% de sa capacité maximale. "Aujourd'hui, l'éolien et le solaire représentent 1000 milliards d'euros d'investissement sur 10 ans pour 3% du mix énergétique européen. Et personne ne s'est intéressé à l'industrialisation de la filière. De fait, 100% du photovoltaique est chiniois". Néanmoins, avec l'annonce en 2022 d'Emmanuel Macron de construire 14 nouveaux EPR, Anne Lauvergeon est convaincue que nous sommes à l'aube d'un retournement "nous avons largement de quoi alimenter notre transition et réindustrialiser le pays. Puisque la France a opté pour des systèmes énergétiques décarbonés, nous pouvons produire beaucoup plus d'énergie, faire baisser les prix et développer des carburants d'avenir comme le e-méthanol. Nous sommes les seuls en Europe à avoir une telle opportunité."